Nous sommes déjà le 16 août et un retour dans notre patelin est maintenant plus qu’imminent. Ça fait mal de laisser toutes ces merveilles derrière nous  ! Le retour à l’école d’Émilie est d’autant plus décourageant. Courage ! Nous devons être au Québec pour le 20 août environ, alors il ne faut pas trop tarder. Nous avons environ 4 000 km à parcourir. En avant pour les prairies canadiennes !

Nous étions persuadés que notre petit trajet serait des plus calmes, mais nous ne doutions pas que nous allions recueillir 2 joyeux lurons montréalais sur le bord de l’autoroute 1. Notre duo s’est donc transformé assez vite en « quartet ». 4 personnes, 4 jours, dans un West : ça demande de l’adaptation ! Par chance que Camille et Gabriel étaient des gens fort sympathiques, tout comme nous d’ailleurs ! Ils ont même été assez aimables pour aller faire du pouce au moment où, durant la 1ère journée du retour, nous manquions d’essence, et ce, pour la toute 1ère fois du voyage! Mauvais calcul ! Petit historique en passant. Gab et Cam se sont rencontrés dans la vallée d’Okanagan au cours de l’été, où ils cueillaient tous deux des cerises. Après un petit voyage à Vancouver, le duo se heurtait à la même contrainte que nous : madame devait aussi être au Québec pour le 20, pour les mêmes tristes raisons qu’Émy, l’école bien sûr.

En résumé, le trajet s’est bien déroulé, et Michaël a conduit intensivement, c’est le cas de le dire ! M. Maheux est infatigable, soyez-en sûrs! D’heures en heures, nous, Gab et Émilie, nous relayions aux côtés de Mick sur le siège du passager, tandis que le conducteur en chef ne semblait nullement s’épuiser. Personnellement, je crois qu’il tient plus de la machine que de l’homme, mais nul ne saura jamais le confirmer. Dès que Mick dispose d’un peu de musique et que le temps n’est pas trop maussade, il n’y a rien qui ne pourrait l’arrêter. De toute façon, il est un peu trop fier pour léguer le volant de son bolide adoré à n’importe qui!

Les deux premières journées, le 16 et le 17, nous nous sommes arrêtés pour la nuit. Tandis que Mick et Émy dormaient comme à l’habitude dans le West, les « rescapés d’Okanagan » dormaient dans une tente qu’ils avaient traînée durant tout l’été. D’ailleurs, leur seul bagage était constitué de cette tente et de quelques vêtements. Sérieusement, il faisait hyper froid dehors et lorsque nous nous arrêtions, il faisait toujours nuit, alors chapeau! à Cam et Gab qui ont dû monter leur tente dans le froid et la noirceur . Puis, à partir du 18 août au matin, un peu gelés et fatigués, nous n’avions plus qu’un but : rouler d’une traite jusqu’à Montréal ! Au début, c’était plus un délire qu’un but (c’est du moins ce que je croyais), mais l’idée s’est rapidement concrétisée. Les gars se « crinquaient solide » à ne plus s’immobiliser que pour mettre du gaz et pour manger. C’est ainsi que nous avons roulé 39 heures d’affilées, avec Monsieur Maheux au volant.

Sur cette photo, la p’tite Camille en compagnie de notre butin, ou plus précisément, les jus, cafés, céréales, bagels et muffins que nous avons « empruntés » dans un motel où nous avions aussi emprunter le stationnement pour y faire dodo. Après tout, l'affiche disait «  Free breakfast » Merci Super 8 ! Après tout, nous le méritions bien . Sur l’autre photo, Mister Maheux en train de soigner son bébé un peu après Thunder Bay en Ontario, pendant que les 2 femmes (ou devrais-je dire, les 2 cerveaux) de l’expédition tuaient le temps intelligemment en faisant klaxonner les gros camions qui passaient à proximité ce qui déconcentrait beaucoup Mick dans sa réparation!! Le problème était quand même grave et aurait pu couter la vie au west. Une hose d'essence a fendu juste au dessus du tuyau d'échappement qui était bien entendu très chaud. Heureusement que le tout ne s'est pas enflammé, le réservoir d'essence était plein et situé exactement au dessus de la fuite! Après 20 minutes, nous étions de retour sur la route!

J’ignore pourquoi, mais c’est un peu dur pour le moral de voir le soleil se lever plutôt que de dormir, mais c’est si beau et paisible comme spectacle que ça vaut bien la peine de rester éveillé pour y assister. À gauche, une photo du lac Supérieur un peu avant Sault Ste-Marie, à l’aube du 19 août. Sur la photo de droite, le petit couple couché dans le champs, tandis que Michaël se reposait un peu (la seule heure de repos en près d’un jour et demi).

Bienvenue au Québec, la belle Province, le 20 août, à la 1ère heure du jour. Mission accomplie ! C’est bien d’être revenue, quoique plutôt pénible à accepter. J’ignore pour les autres, mais pour moi (Émy), ça été vraiment hyper nostalgique. J’aurais voulu que ça dure encore des semaines ! Nous sommes tout de même plus que satisfaite de tout ce beau p’tit voyage à travers notre pays et le pays voisin au nord. C’est incontestable : ces deux pays, bien qu’ils puissent nous paraître ordinaires, sont hallucinants par leur beauté. Chaque état, chaque province a ses particularités, ses paysages bien à elle, ce pourquoi c’est tellement captivant à visiter. Sérieusement, dans ma tête, il y a 2 catégories de gens : ceux qui ont visité l’Ouest canadien, et ceux qui ne l’ont point visité… et je n’exagère même pas . On se sent nouveau après avoir vu ces paysages ! Comme dirait Camille, « c’est succulent » à voir.

Environ 1 heure plus tard, nous étions au centre-ville de Montréal afin de laisser nos amis coin Ste-Catherine – St-Denis, comme convenu. Après les adieux, vers 2h00 du matin, nous nous sommes dirigés vers le condo des Maheux, sur l’Île-des-Sœurs, destination qui clôt tout ce merveilleux voyage. Oui, merveilleux !!! Nous ne le dirons jamais assez, jamais. Michaël a dormi presque une demi-journée, et dans un lit, enfin !

Le lendemain après-midi, après un bon 12 heures de sommeil, nous avons finalement pris la direction de Thetford Mines. Ci-haut, encore des photos de fleurs, celles-ci étant dans le stationnement du condo et oui!

Pour finir le tout en beauté, Michaël a encore une fois utilisé la méthode du "Tournevis sur le Solenoid" pour démarrer son véhicule. Un mauvais contact entre le clé et le démarreur probablement. Encore une fois, le Westfalia a fait beaucoup de route et ce sans aucun problème grave que de petites réparations drôles à faire en bordure de route !!! Un autre 16 000 km de plaisir s'ajoute à son compteur!

Pour répondre à la question de plusieurs, le Westfalia va rester un peu au Québec pour l'instant! Peut-être que le besoin de repartir se fera sentir lorsque les couleurs d'automne disparaitront!

À bientôt!

Michael & Emilie